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Comment organiser la cérémonie funéraire civile ?

Au début des années 2010, la cérémonie funéraire civile représentait en France plus d’un tiers des obsèques. À l’époque, plus de 40 % des personnes sondées déclaraient souhaiter bénéficier de funérailles laïques. Une décennie plus tard, les célébrations civiles se sont très largement démocratisées et correspondent aujourd’hui à la norme. Qu’il s’agisse de s’affranchir de certaines traditions religieuses, ou tout simplement de briser le côté solennel que peuvent avoir les célébrations de funérailles, la cérémonie funéraire civile se réinvente chaque jour. Elle n’est pas régie par un certain nombre de normes, si ce n’est de rester dans les limites de la décence et les familles sont de plus en plus nombreuses à la choisir pour rendre un dernier hommage à l’être cher disparu.

Où organiser une cérémonie funéraire civile ?

Contrairement à une cérémonie funéraire religieuse qui se déroule soit dans un lieu de culte soit au cimetière devant la sépulture, le choix de l’endroit où se tient la cérémonie funéraire civile est à la libre discrétion des familles tant qu’elle dispose des autorisations nécessaires. Si le funérarium et le crématorium sont souvent plébiscités pour des raisons logistiques, il est également possible de demander à la mairie du lieu de décès de mettre à disposition une salle – bien qu’il n’y ait pas d’obligation légale à ce sujet.

Le domicile du défunt ou le lieu de mise en bière peut aussi accueillir la cérémonie funéraire civile et il s’agit d’ailleurs d’une pratique courante pour les obsèques en petit comité. Mais, il arrive même que les familles endeuillées souhaitent choisir un lieu un peu plus personnel, voire insolite. Certaines entreprises de pompes funèbres peuvent organiser des obsèques sur une péniche ou dans un château.

Comment se déroule une cérémonie funéraire civile ?

Si la durée d’une cérémonie funéraire civile n’est pas imposée, elle dépend généralement du nombre de personnes souhaitant s’exprimer en mémoire du défunt et du programme prévu. La plupart des célébrations funéraires s’étendent sur un laps de temps compris entre 30 minutes et 1 h, mais les cérémonies funéraires en grande pompe peuvent dépasser les 90 minutes. Elles se décomposent généralement en quatre temps :

• un temps d’accueil dédié à la présentation du défunt et à l’évocation de ses liens avec les membres présents dans l’assemblée ;
• un temps de souvenir consacré à la rétrospective de la vie du proche décédé, les grands événements qui ont marqué son existence, une sorte de « biographie » résumée, quelques photos peuvent être diffusées à ce moment-là ;
• un temps pour les hommages où le maître de cérémonie invite à la parole. Il fait le relai entre les différents intervenants et peut les épauler si le poids du chagrin est trop lourd pour verbaliser son affection envers le défunt ;
• un temps pour les adieux qui peut être envisagé de plusieurs manières, un instant de recueillement auprès du cercueil avant la crémation, un moment de silence, l’écoute d’une chanson ou d’un morceau de musique cher au défunt, etc.

À la fin de la cérémonie funéraire laïque, les proches sont invités à signer le registre de condoléances et à se rendre au cimetière pour la mise en terre. Dans le cadre d’une crémation, la collation post-obsèques peut se dérouler immédiatement à l’issue des célébrations.

Les frais à prévoir 

Lorsque la famille démarche une entreprise de pompes funèbres pour organiser les obsèques, elle fait un point avec le conseiller funéraire sur ses souhaits – et ceux du défunt – concernant la cérémonie funéraire laïque. Certains proches peuvent préfèrer mener eux-mêmes le déroulement des célébrations ou confier cette tâche aux amis du défunt ou encore à son entourage intime. Néanmoins, le recours à un maître de cérémonie ou à un officiant laïque est une prestation très demandée puisqu’elle permet d’inviter un tiers qui sait à la fois faire preuve de retenue et monter de la compassion. S’il est difficile d’estimer le coût d’une cérémonie funéraire laïque en raison des possibilités presque infinies de personnalisation, les dépenses les plus courantes à prévoir sont les suivantes :

• le transport du corps après la mise en bière, le prix des porteurs,
• le coût de la location de la salle de cérémonie,
• les frais liés aux différents intervenants : musiciens, maître de cérémonie, etc.
• les fleurs de deuil : devant de cercueil, gerbes, couronnes,
• le registre de condoléances.

À noter qu’il est possible que le défunt ait pris de son vivant des dispositions en souscrivant à un contrat de prévoyance obsèques. Auquel cas les frais liés à l’organisation des obsèques, à la cérémonie civile, aux articles funéraires peuvent être partiellement ou en totalité déjà réglés.

Si la cérémonie funéraire civile est un moment de réflexion, de souvenir et de commémoration dédié au défunt, les familles organisent également le plus souvent une verrée en hommage aux vivants. Il s’agit d’une collation ou d’un repas qui peut se dérouler dans une salle de réception ou à domicile durant lequel l’entourage du défunt prend le temps de renouer des liens, se confier à propos des belles réminiscences de sa relation avec l’être cher disparu, mais également de partager le rapport au deuil et la longue phase de reconstruction qui s’en suit. Ni la verrée post-obsèques ni la cérémonie funéraire civile ne sont des étapes obligatoires des obsèques, cependant elles sont fortement ancrées dans la tradition funéraire et permettent de rendre hommage au défunt en toute dignité.