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Les cérémonies funéraires les plus pratiquées en France
La cérémonie funéraire est un moment privilégié qui réunit les proches du défunt dans le but de rendre un dernier hommage à l’être cher. Elle peut se dérouler avant une crémation ou avant une inhumation, dans un lieu de culte ou dans un espace funéraire dédié. Bien qu’elle ne soit pas obligatoire, la cérémonie funéraire est un moyen pour la famille de s’exprimer, notamment par le biais de la lecture d’un éloge funèbre, de côtoyer les proches perdus de vue et plus généralement toutes les personnes qui ont, à un certain moment, compté dans la vie du défunt. Si les tendances funéraires évoluent de jour en jour, la cérémonie funéraire reste très fortement ancrée dans la tradition, aussi bien lors d’obsèques laïques que dans le cadre de funérailles religieuses.
La cérémonie funéraire laïque
La cérémonie funéraire laïque (ou civile) ne répond à aucun rite religieux. Cependant elle est associée à un ensemble de rituels destinés à honorer le défunt et aider la famille à appréhender le deuil. Elle peut être tout aussi bien organisée en petit comité qu’en grande pompe avec l’aide d’une entreprise de pompes funèbres. Il arrive que certains défunts expriment des dernières volontés assez particulières en lien avec une passion, un centre d’intérêt ou tout simplement veulent que la cérémonie funéraire fasse en sorte qu’on se souvienne à jamais d’eux. Les célébrations laïques ne sont pas normées, ce qui signifie que dans la limite de la décence, les familles peuvent laisser libre cours à leur imagination. Si aucune cérémonie funéraire civile ne se ressemble, la plupart présentent le programme suivant :
- Les proches prennent place dans la salle de cérémonie située dans le funérarium, le crématorium ou dans une salle affrétée par la commune.
- Après un bref discours du maître de cérémonie, les proches sont invités à s’exprimer publiquement, à travers une anecdote rythmant la vie du défunt, un doux souvenir à raconter ou simplement un éloge funèbre.
- Un fond musical ou un diaporama de photos peut être diffusé pendant, entre ou après, l’intervention de la famille.
- Un moment de silence est généralement respecté et les invités sont conviés à déposer des pétales de fleurs ou à se recueillir quelques instants devant le cercueil du défunt.
- Le temps de la crémation ou à l’issue de la cérémonie funéraire, un registre de condoléances est mis à disposition pour que les proches puissent y consigner quelques pensées pour l’être cher disparu.
La cérémonie religieuse catholique
En France, on dénombre environ 30 % de catholiques. Bien que tous ne soient pas pratiquants, la cérémonie religieuse catholique n’est pas si en marge que l’on pourrait le penser. Depuis 1963, le catholicisme tolère la crémation, ainsi une cérémonie funéraire catholique peut se dérouler dans un lieu de culte, mais également dans un lieu laïque. Généralement, les funérailles sont précédées d’une simple bénédiction, mais si le défunt était très croyant et très investi dans la vie religieuse, la famille peut demander à faire organiser une messe. À l’instar d’une cérémonie laïque, le début de la cérémonie est marqué par un temps d’accueil à la suite duquel les proches sont invités à venir s’exprimer. Ensuite le prêtre procède à la lecture de la Parole de Dieu.
La cérémonie s’achève par la prière universelle à la suite de laquelle le cercueil du défunt est béni et/ou encensé.
La cérémonie religieuse juive
La crémation est strictement interdite dans la religion juive, ainsi le seul mode de sépulture toléré est l’inhumation.
À la suite du décès, une toilette mortuaire dite de « purification » est faite par les membres de la « Hevra Kaddisha », une sorte de pompes funèbres, qui accompagnent les familles de confession juive dans l’organisation des funérailles. Le défunt est ensuite placé dans un linceul puis mis en bière et veillé continuellement jusqu’à l’inhumation. Il n’y a pas de cérémonie funéraire organisée dans la synagogue. Le défunt est simplement transporté au cimetière. Avant la mise en terre, le rabbin récite l’éloge funèbre et un proche le « Kaddish » qui correspond à la prière des morts. Une fois la cérémonie terminée, les proches doivent se laver les mains, mais ne pas les essuyer, en signe d’attachement et d’affection envers le défunt.
La cérémonie funéraire musulmane
La plupart des musulmans font le choix de faire rapatrier le corps du défunt par une société de pompes funèbres sur sa terre d’origine puisque la législation funéraire française empêche le respect exhaustif des rites funéraires qui leur sont propres. En effet, la cérémonie religieuse musulmane exige que le défunt soit placé dans une tombe en pleine terre, simplement enveloppé dans un linceul. Or, en France, un défunt doit obligatoirement être mis en bière. Ainsi, comme compromis, la famille du défunt choisit généralement un cercueil très simple, en bois tendre et sans capiton.
Avant la cérémonie funéraire religieuse, la toilette mortuaire est réalisée par l’époux, l’épouse ou par 4 personnes du même sexe que le défunt qui est ensuite enveloppé dans un « kafin », un linceul blanc composé de trois couches de tissus. La cérémonie funéraire peut se dérouler à la Mosquée durant laquelle l’imam récite Salat al-Janaza, la prière des morts. Le défunt est ensuite transporté au cimetière et inhumé dans un carré musulman, la tête en direction de la Mecque.
Obsèques
9 avril 2021